Comment l’Unédic finance-t-elle la dette de l’Assurance chômage ?
Pour piloter le financement du régime, les partenaires sociaux s’appuient sur des prévisions financières réalisées trois fois par an. Ces prévisions reposent à la fois sur les indicateurs macro-économiques (PIB, inflation), les prévisions des grands instituts (Consensus des économistes), les politiques publiques de l'emploi et l’état du droit en vigueur.
Elles éclairent les partenaires sociaux sur la situation de l’Assurance chômage et du marché du travail, et les aident ainsi dans leurs prises de décisions. En période de crise, il arrive que l’Assurance chômage ne reçoive pas assez de cotisations pour financer les allocations et pour couvrir ses autres dépenses (points de retraite complémentaire des chômeurs, financement du budget de France travail (ex Pôle emploi).
Pour combler la différence, l'Unédic emprunte sur les marchés financiers, notamment via l’émission de Social Bond. Ces financements sont réalisés dans de bonnes conditions et avec une grande confiance de la part des investisseurs institutionnels.
L’Unédic utilise des instruments financiers simples et diversifiés : des obligations à taux fixe pour le long terme (15 ans maximum), des créances négociables pour le court et le moyen terme (moins d'un an ou 7 ans maximum). Ses emprunts obligataires sont aujourd’hui garantis par l’Etat dans le cadre de la loi de Finance. L’Unédic a cependant toujours remboursé ses emprunts auprès des investisseurs et la garantie de l’Etat n’a jamais été appelée.
Depuis 2020, l’Unédic a recours aux Social Bond pour financer ses actions et jouer son rôle d’amortisseur, en particulier face à la crise de la Covid-19. En 2023, les intérêts financiers de l’Unédic représenteraient toujours moins de 1% des recettes de l’Assurance chômage, permettant au régime de consacrer 99% de ses ressources pour protéger les parcours professionnels au plus près des réalités de l’emploi.